lundi 2 février 2009

Bleach - Memories of Nobody

Récemment, je me suis fait une petite séance de l'anime japonais Bleach (dont je venais de m'enfiler la première saisons en quelques jours) en enfournant le DVD de Memories of Nobody - premier film tiré de cette franchise - dans mon lecteur.
Et je dois bien avouer que j'ai globalement apprécié ce film.
En préambule, je l'ai trouvé bien meilleur que beaucoup de films tirés d'autres sagas célèbres (Naruto, St Seiya, Dragon Ball Z, etc.) : que ce soit au niveau de l'inclusion dans l'univers du manga (même s'il est chronologiquement insituable, malgré l'évidente volonté de le caser plus ou moins entre Soul Society et Bound), des apports à la mythologie (qui restent assez cohérents entre la Vallée des Cris, les Blanks, la Shinenju), de l'utilisation des personnages (Mayuri en commentateur scientifique, Urahara en rencardeur sur Terre, etc. ; même si je regrette qu'Ishida, Chad et Orihime apparaissent moins de deux minutes au total), j'ai vraiment eu l'impression d'être devant une histoire de Bleach, et pas d'un truc interchangeable au scénario lambda.

Il y a aussi pas mal de petits détails sympa pour le fan : Ichigo qui libère une âme avec Zangetsu (la première fois qu'on le voit faire avec son propre Zanpakuto si je ne m'abuse), la libération du Shikai de Rukia, Hitusgaya qui nous montre qu'il est toujours aussi bon stratège en combat (petit plaisir personnel), etc. Ça s'inscrit bien dans l'univers, pour certains ce ne sont juste que de petits clins d'oeil mais ça fait toujours plaisir. D'autant qu'il y a même un peu d'humour (les dessins d'explication d'Urahara, le père d'Ichigo toujours aussi déjanté).

Le scénario est plutôt bien construit lui aussi. Comme je l'ai déjà dit, je trouve qu'il y a un apport à la mythologie Bleach qui n'entre pas en contradiction avec le manga original. L'histoire prend le temps de s'installer (et je comprend que ceux qui étaient avides de combats tous azimuts aient pu être déçus) et cela permet d'instiller une jolie atmosphère (Senna qui passe d'exubérante à dépressive dans le cimetière, les sentiments d'Ichigo à son égard, la petite scène post-générique). L'implication de la Soul Society est bien amenée aussi, avec l'utilisation d'une arme assez destructrice, les rapports du bureau scientifique, les ambassades sur Terre...
Bref je me répète, mais il m'a quand même semblé être devant du Bleach tout au long de ce long-métrage ; j'y ai retrouvé la saveur de l'univers.

Évidemment, tout n'est pas parfait. Loin de là, il y a même beaucoup de défauts. Le plus évident est hélas celui qui plombe pas mal le film : l'antagoniste. Peu de temps de présence à l'écran, motivation passe-partout et aucunement développée ("On va se venger de la Soul Society pasqu'on a été exilé y a 1000 ans", moué), pas beaucoup de charisme (on ne pouvait bien sûr pas demander du Aizen ni même du Chef des Bounds mais quand même) et des pouvoirs assez flous pour ses hommes (sont-ce des Shinigami ? que sont leurs armes ?) malgré une certaine originalité.

En découle l'autre défaut majeur : le climax n'est pas à la hauteur attendue. Certes les combats y sont dynamiques et bien réalisés mais très courts (ce qui n'est pas forcément un mal) et vides d'émotion. Même l'affrontement Ichigo / Ganryu est fade, vite expédié, sans relief. Heureusement, quelques éléments font plaisir : voir enfin Soi Fon porter Antarès, Ichigo qui chevauche Zabimaru (superbe scène), Rukia qui utilise son Shikai... Par contre, bémol total sur l'apparition totalement hors de propos de Byakuya : il manquait plus que voir un phénix en fond d'écran et on pouvait l'appeler Ikki.

Petit détail, quand Urahara dit à Ichigo qu'il y avait peu de chances qu'un Shinigami se souvienne de sa vie de mortel, j'ai tiqué. Le gamin sauvé par Chad au début du manga ne le reconnaît-il pas au Rukongai ? C'est bien la preuve que la mémoire reste...

Enfin en conclusion, malgré ces défauts pas anodins, j'ai beaucoup aimé ce Memories of Nobody. C'est un film tiré d'un manga / anime au long cours, avec les problèmes que cela implique (trop courte durée pour développer une histoire dense, non-inclusible dans la trame officielle, etc.) mais à cet exercice périlleux, je trouve qu'il s'en tire honorablement.
Je suis donc plutôt content de l'avoir dans ma DVDthèque, d'autant que Kaze a pondu une édition assez fournie (nombreux bonus, épisode 64 en cadeau, résumé de la Soul Society, poster, interview de l'équipe, etc.).

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